COEUR ASUKA
De nombreuses personnes ont un porte-bonheur, une icône, une sainte, un fétiche à invoquer en cas difficile.
Moi je n’ai jamais eu de religion a proprement parlé, de ce fait je n’ai jamais eu de dieu ou de divinité à louer, à qui m’en remettre lors des épreuves.
Cependant, à un moment difficile de ma vie, quelqu’un m’a offert un porte clé *Chibi Asuka Soryu Langley sans savoir que j’étais moi-même fan de la série Evangelion.
Elle me l’avait offert pour me détourner de mes peines du moment, elle savait que j’aimais la culture manga et elle revenait d’un voyage au Japon.
Lorsqu’elle m’a offert ce porte clé Chibi Asuka, j’ai directement vu cela comme l’amorce d’un mouvement de reprise, comme si cette figurine symbolisait la fin d’une période douloureuse.
Pour cette raison qui peut apparaître ridicule mais qui a du sens dans mon contexte artistique qui vise à mélanger société de consommation et croyance.
J’ai tout de suite décidé de donner une portée suprême à ce petit objet, ainsi qu’au personnage qu’il incarne.
Ce qu’il faut saisir c’est que même si d’un point de vue purement logique, cet objet de primes abords n’a absolument aucun pouvoir, il reste néanmoins un catalyseur résilient pour ma psyché à travers ce qu’il a programmé en moi et ce qu’il continue de programmer.
Pour moi Asuka est comme dans l’anime, une guerrière ultime, le feu, la fierté, la violence, l’entêtement et l’excès. Elle peut aussi être faiblesse, égocentrisme et arrogance dévorante.
Elle représente l’envie d’en découdre, de combattre, de haïr le renoncement, c’est aussi la capacité de mettre sa vie en jeu pour la juste cause,
Voici donc l’une de mes deux déesses porte bonheur, l’une de mes dames (cf. Cœur Dame). La représentation du personnage de la série culte Evangelion Rei Ayanami, ici elle apparait sous la forme d’un bébé, d’un enfant il s’agit d’une version Chibi Asuka Soryu Langley.
Chibi : En Occident, un Chibi est un enfant ou un bébé ou la version « jeune » d’un personnage d’anime de manga, ils peuvent également être des objets, comme ce fut le cas pour le cadeau que m’avait offert mon amie.
« Une partie de moi est comme tu es,
cette fureur qui me dévore le cœur,
cette ambition qui me fait haïr l’échec,
cette haine féroce de la douleur et de la faiblesse
celle qui me traverse parfois tapie dans l’ombre de mon cœur.
Si dans certaines épreuves je me sens démuni, je n’ai finalement pas plus de crainte que cela, car Asuka, je suis ton Eva !
Quand tu prends les commandes je n’ai plus aucune crainte !»